Sauf circonstances exceptionnelles, je ne reçois pas d'enfant en consultation :
Psychothérapeute depuis 2004, je me suis d'abord spécialisé dans les méthodes qui s'accordent avec le courant des thérapies brèves orientées objectifs et solutions : notamment l'hypnose, la PNL thérapeutique et la thérapie des schémas (TCC). Je me suis ensuite formé à d'autres approches (thérapies systémiques et familiales, gestalt, psychanalyse, etc.) pour mieux vous comprendre et m'adapter à vos spécificités. Ma priorité est d'écouter, comprendre et apaiser vos souffrances le plus rapidement possible et de vous accompagner vers vos objectifs. La finalité sera toujours de vous rendre plus souple, plus adapté(e), plus solide face aux situations et en accord avec vous-même.
Formations Universitaires diplomantes :
Université Claude Bernard (U.C.B.). Centre Hospitalier « Le Vinatier » en collaboration avec le pôle Ouest de Psychiatrie.
Service hospitalo-universitaire de Psychiatrie, U.F.R. Lyon Est. Pr. J.L. TERRA – Pr. M. MARIE-CARDINE (fondateur) - Dr.Ch. Ed. RENGADE -
Ce diplôme répond aux critères de formation contenus dans l’arrêté du 8 juin 2010 concernant l’application des modalités du décret du 20 mai 2010 portant sur le titre de Psychothérapeute
De conception éclectique, ouverte sans exclusivité aux différents courants reconnus de psychothérapie, cet enseignement de deux années vise l’articulation indispensable entre la pratique supervisée et les aspects théoriques des différentes techniques.
Principales orientations :
Psychothérapie psychanalytique,
Psychothérapie Cognitivo Comportementale,
Psychothérapie Familiale et Systémique.
Ce diplôme fut l’un des plus difficiles et des plus enrichissants de mon cursus.
Difficile car très chargé en termes de contenus à intégrer et en termes de temps investi sur des cas concrets (supervision, mémoires soutenus, etc.).
Sa richesse tient à l’ouverture d’esprit qu’entraine l’apprentissage d’autant de connaissances ; notamment sur le thème des différences, des oppositions inutiles, des complémentarités et des points de débats fructueux entre les différents courants et leurs méthodes. Les enseignants, psychiatres, chercheurs, représentent les principaux courants reconnus. Ils pratiquent concrètement la psychothérapie, supervisent d’autres praticiens et échangent entre eux (avec les étudiants) sur des cas cliniques (cas théoriques et cas réels proposés par les étudiants). Ainsi, sans abandonner mon courant principal de référence (celui des thérapies brèves), j’ai pu apprendre à mieux objectiver (justifier) le choix de mes techniques en fonction des problématiques et particularités des personnes, emprunter ponctuellement d’autres techniques à d’autres courants, ou encore recommander d’autres praticiens pour les cas où je percevrais que d’autres spécialités que les miennes seraient plus indiquées. En bref, j’ai amélioré mes capacités de diagnostic et de traitement.
Formations et certifications :
Agréments :
Thérapie personnelle :
Activité de formateur
Depuis 1997, création et animation de formations :
« Le stress : un mot, des maux »
La communication :
Le harcèlement moral (vie privée et professionnelle) :
Anticiper et gérer les conflits :
Prévention sécurité :
Conférences
2004 LA CIOTAT « Table ronde » avec Pierre le Coz (Vice Président du Comité National Consultatif d’Ethique) et René Soulayrol (Neurologue)
sur la « famille » (approches philosophique, neurologique et psychothérapique) + Eléments de prévention contre les manœuvres « sectaires »
2004 LA CIOTAT Pour le service « santé-famille » « l’adolescence et l’education ». Eléments explicatifs de certains troubles du comportement de l’adolescent, réponses à des questionnements parentaux
2005 GRANS « L’autorite parentale » pour la FCPE
2006 GRANS « L’enfant et l’erreur » pour la FCPE
2007 MENTON « Le cerveau et la relaxation »
2007 MENTON « Approche psychologique et physiologique du stress »
2010 Salon de P. Conférence-formation pour les « parrains » de la mission locale
Salonaise « Ethique du rapport Parrain-Filleul », Prévention contre les risques de « dérives thérapeutiques » (pour l’intégrité psychologique des deux protagonistes)
2010 Toirette Conférence-formation BAFA (journée) « développement de
L’enfant » et prévention éthique pour les courts, moyens et longs séjours »
2011 Toirette BAFA – idem / 2010 –
2011 LE BRUSC BAFA – idem / 2010 – avec une journée supplémentaire de formation sur :
Enseignement
1998 à 2007 :
Activités bénévoles
2004-2005 LA « CROIX BLEUE » (Association de soutien aux personnes « alcooliques ») :
Animation de groupes d’expression tous les jeudi soir, pendant 1 an
2004-2011 MISSION LOCALE SALONAISE « Parrainage » (Soutien de jeunes dans l’accès à l’emploi)
2004 à 2014 « Parrain » (réunions de soutien aux jeunes, entretiens individuels)
2009 à 2011 Mise en place d’une « Charte éthique » (Conférences, réunions de parrains) Pour poser le cadre d’un rapport qui préserve l’intégrité psychique des deux protagonistes
Au risque de vous surprendre, je me dois de reconnaître que ce métier ne fut pas pour moi un rêve d’enfant tant je fus déçu par mes expériences infantiles auprès de "psys" qui n’ont fait que renforcer en moi le ressenti que j’étais tout le problème et que mon environnement n’y était pour rien. Il aurait fallu que je (ou mes parents) connaisse(ent) à l'époque ceux en qui j'ai confiance aujourd'hui... Plus tard, adulte, je choisissais des professionnels qui ne m’apportaient, au mieux, aucun réconfort, au pire, l’impression que j’étais un très mauvais patient. Je sais aujourd'hui que ces praticiens et leurs outils, s’ils pouvaient convenir à d’autres, ne me convenaient pas à moi.
Puis une conjonction d’évènements m’amena à rencontrer un psychothérapeute qui marqua une différence. Je me sentis accueilli, non pas par une chaleur ou une froideur excessives (j'ai connu les deux) mais par une présence appropriée. Il ne cherchait pas à être un parent de substitution ni à m’influencer en quoi que ce soit. Je le sentais simplement motivé par la perspective de m’aider à mieux comprendre et à résoudre ma problématique du moment. Il proposait notamment des hypothèses qui m’aidèrent à mettre en mots ce que je n’arrivais pas à exprimer clairement jusque là. Il m'aidait aussi à formuler et hiérarchiser des objectifs réalistes. Mes objectifs devinrent « nos » priorités. Je venais d’expérimenter le courant des thérapies brèves orientées « solutions ». Son approche n’était pas toujours aussi rapide et magique que ce que j’aurais souhaité, mais il me faisait beaucoup de bien. C'est à ce moment là que je compris le fait que nous ne disposons pas tous des mêmes ressources, que nous avons grandi dans des foyers plus ou moins sécurisants, ne serait-ce qu'affectivement, et qu'il allait me falloir plus de temps que d'autres pour effectuer certains apprentissages. Je réalisais n'avoir jamais manqué de nourriture. J'avais dormi au chaud. Mais sans accuser mes parents d'intentionnalité (même si je l'eus fait à une époque, peuchère...), il m'avait manqué (comme pour beaucoup de personnes dont les parents font de leur mieux) certaines conditions de sécurité affective pour effectuer certains apprentissages. Ce psychothérapeute sut s'adapter à mon rythme, à mes différences, à ma personnalité, et j'eus vraiment le sentiment d'avancer.
Thérapie « brève » ne rimait donc pas avec « rapidité » ou « empressement ». Mais ce psychothérapeute, au lieu de ne rien dire, ou de me renvoyer des questions auxquelles j'aurais dû répondre seul, participait ouvertement à mon besoin de comprendre. Par ailleurs, il me questionnait régulièrement sur mes ressentis vis-à-vis de ma progression. C’était du concret. J’avais vingt-sept ans, un bac plus cinq en poche. Je ne me questionnais plus (enfin) sur ma future place professionnelle : je voulais exercer ce métier. Mes capacités techniques me semblaient certes insuffisantes pour soigner à la manière de cet homme (qui devint une forme de « modèle », j'en eus d'autres après), mais j’étais bien décidé à apprendre. Me basant sur les critères de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (F.F.2.P), critères plus exigeants que ceux de la règlementation, je me formais dans différentes écoles (Universitaires et privées, voir partie « cursus ») en mettant l’accent sur les théories et techniques des thérapies brèves « orientées solutions ». Je posais ma plaque sept ans plus tard, en deux-mille-quatre.
Vous laissez un message avec votre nom et vos coordonnées téléphoniques distinctement énoncées sur mon répondeur professionnel, le 0615392829. Je vous rappelle généralement le soir entre 18h00 et 20h30, le lendemain matin ou plus rarement 48h après. Si tel n’est pas le cas, c’est qu’il y a eu un problème (généralement technique) alors n’hésitez pas à me laisser un nouveau message.Remarque importante :L'initiative de prendre rendez-vous avec un psychothérapeute constitue à mon sens le premier critère d'une bonne santé mentale.C'est généralement un acte de prévention pour ne pas plus s'aggraver, pour ne pas tomber malade ou "vriller" (je reprends ici le propos de nombreux patients).Dans les pathologies mentales les plus graves, celles que l'on pourrait rapprocher d'une réelle "maladie", les sujets n'ont pas (ou très peu) conscience d'être malades. Ils sont alors incapables de se remettre en question. Ils présentent une rigidité trop souvent confondue avec une solidité psychique. Dans ce cas, on dit qu'il n'y a pas "consentement aux soins". C'est pour cela qu'ont été créées certaines procédures juridiques (souvent difficiles à mettre en œuvre) telles que l'"hospitalisation sans le consentement", "à la demande d'un tiers", ou "d'office". Pour ces sujets, c'est le plus souvent de la faute des autres, de l'extérieur, etc. Ils ne sont pas capables de se représenter l'autre avec ses différences. On parle parfois de "déficit en théorie de l'esprit). L'autre n'est qu'une projection de leurs propres représentations. Comme le disait l'un des enseignants que j'ai le plus apprécié : "si pour lui (ou elle) vous êtes un éléphant, vous êtes vraiment un éléphant dans sa tête, vous n'arriverez pas à le (ou la) convaincre du contraire". Tous les "vrais" malades ne sont pas pris en charge. Ils pensent en bien ou en mal, de façon binaire, beaucoup plus souvent qu'avec recul et discernement. Et lorsque certains sont investis d'une forme de pouvoir (au travail, en couple, dans la parentalité, en amitié, etc.), ils peuvent faire de gros dégâts (psychologiques et physiques) chez leurs victimes qui leur en donnent le pouvoir. Les formes de soumissions de ces victimes sont très variables (soumission financière, soumission hiérarchique, peur des conflits, manque d'estime ou de confiance en soi, compulsion à trop se remettre en question, peur de l'abandon, peur de se retrouver seul(e), etc.). La plupart des patient(e)s qui consultent des psychothérapeutes en cabinet libéral sont à l'opposé de ces formes de folie. Ils viennent justement se remettre en question pour évoluer, pour ne plus subir et/ou ne plus faire de mal. Pour être plus heureux demain en accord avec leurs aspirations légitimes (envie de plus de légèreté en amour, d'une plus grande sécurité affective, de ne plus se faire avoir, de ne plus être déçu(e), de se poser moins de questions, de profiter un peu plus, d'apprendre à s'affirmer et non pas s'imposer, de s'épanouir professionnellement, d'être parent ou de se rapprocher de ses enfants, etc.). Ils sont plus souvent victimes de la rigidité de ceux qui ne se remettent pas en question que bourreaux eux-mêmes. Et même lorsqu'ils mettent le doigt sur certaines erreurs, sur des attitudes qui ont pu faire du mal (volontairement ou non) à d'autres personnes, ces patients sont capables de le reconnaître. Non pas pour se culpabiliser, se faire du mal ou dire que c'est de la faute des autres, mais plutôt pour apprendre à réunir les conditions (traumatismes à apaiser, apprentissages à effectuer, etc.) pour ne plus recommencer. Ainsi, combien de fois ai-je entendu : "j'ai insulté ma femme", "j'ai trompé mon mari", "je ressens de la violence envers mes enfants", etc. Puis : "aidez-moi à ne plus recommencer", "je suis en désaccord avec ces comportements", "ce n'est pas moi". Les personnes parfaites n'existent pas mais cette capacité à se distancier (même si cela reste douloureux), à se donner le droit d'être dérangé(e), frustré(e) par certaines de nos attitudes (ou de ne pas avoir réussi à agir en accord avec nos valeurs) est une force, une qualité que je ne me lasse pas d'admirer. C'est la base de l'estime de soi, une pulsion qui nous pousse à demander de l'aide pour changer, pour s'adapter et évoluer malgré ce qui nous a conditionnés.Pour certains (environ la moitié de mes patients), c'est une première démarche de ce type. Pour d'autres, c'est une nouvelle tentative après des antécédents parfois infructueux ; avec le sentiment de ne pas avoir été compris, d'avoir été mal jugés, que la méthode ou la personne ne leur correspondait pas, ou encore l'impression de ne plus avancer, de "tourner en rond", voir, encore pire, le sentiment d'avoir régressé plutôt que de s'être amélioré. Dans tous les cas, lorsqu'un psychothérapeute et/ou ses méthodes ne vous conviennent pas, ce qui peut être mon cas, ne renoncez jamais à l'idée de pouvoir apaiser vos souffrances et encore moins à vos aspirations légitimes. Essayez quelqu'un autre !Pour toute urgence, vous pouvezjoindre :
le C.A.P. 48 de Salon de Provence au 0490449128 (Centre d’Accueil Permanent ouvert 24h/24 pour les urgences psychiatriques : burn-out, addictions, crises psychiques, etc.) ; le "15" (SAMU) pour toute urgence médicale ; le "112" (accessible où que vous soyez dans l'Union européenne, gratuit et accessible même en cas de panne de réseau ou de forfait épuisé, il permet de contacter les services d'urgence d'un pays, dans les situations nécessitant une ambulance, les services d'incendie ou encore la police).
Chaque individu et problèmes rencontrés étant singuliers, à degrés de complexité et de charge émotionnelle variables, la fréquence des séances et la durée du travail sont fixés ensemble.A chaque fin de séance, vous avez plusieurs options, en fonction de votre ressenti et de vos possibilités personnelles :
- Réserver la séance suivante
- Vous laisser un temps d’assimilation et de mise en pratique avant de reprendre rendez-vous, ce qui vous permet de respecter votre propre rythme
- Profiter de votre objectif atteint et ne rappeler qu'en cas de nouveau besoin
La fréquence moyenne, à mon cabinet, est de deux consultations par mois. Les entretiens sont généralement amenés à s’espacer dans le temps, jusqu'à une consultation par mois, voir tous les deux mois pour certains ou encore simplement "à la demande".Pour les séances INDIVIDUELLES, je recommande généralement une très courte durée entre la première et la deuxième séance. Dans l’idéal, je propose de commencer par une double consultation. D’expérience, mes patients apprécient généralement beaucoup plus cette option.
L’explication de cette recommandation est très simple :- Le premier entretien est généralement riche, dense, intense, et comporte d'importants enjeux.- Il contient d'abord des étapes incontournables (même en thérapie brève) dont les principales sont : la « mise à plat » et la clarification de votre problème (présent), l'accord sur votre objectif (futur) et la manière dont nous allons nous y prendre ensemble pour l'atteindre.Ce faisant, les problématiques sont toutes différentes, parfois très confuses, et je dois poser de nombreuses questions (examen clinique) avant de pouvoir vous proposer un diagnostic pertinent et des solutions efficaces. Certaines de mes questions peuvent être surprenantes et vous pouvez ressentir le besoin de mieux comprendre, de clarifier, d'approfondir, de me faire préciser, etc.Nous échangeons donc beaucoup et avons besoin de temps.- A cela s'ajoutent des enjeux sous-jacents :- la qualité de ce premier entretien (et plus largement de tous nos échanges ultérieurs) participera d'une condition majeure à l'évolution favorable de votre problématique : l'établissement progressif d'une "alliance" solide entre vous et moi. L'alliance, ressort principal de l'efficacité d'une psychothérapie, comporte de nombreux éléments dont le principal est la CONFIANCE mutuelle.De votre côté, il s'agit de pouvoir avoir confiance en mes compétences, en mon expérience, en la neutralité de mon jugement, en mon discernement, en mon utilité, etc.Cette confiance vous permet d'oser me faire part de certaines informations très importantes, souvent intimes et parfois gardées secrètes depuis des années. Ces informations sont bien souvent des données essentielles qui me permettent de mieux comprendre votre problématique, de vous aider à la clarifier, à la voir sous un autre angle, et de vous proposer des indications psychothérapeutiques adaptées. En retour, le sentiment d'avancer (de mieux comprendre, de faire des liens, de sentir que les solutions vont vous correspondre, etc.) vous permet de renforcer votre propre confiance en notre travail. Plus largement, sauf exceptions, dès le premier entretien, si nous prenons suffisamment de temps, votre espoir en un meilleur futur est relancé. Vous commencez à envisager la fin de certaines situations douloureuses qui ont trop duré (frustrations, manques, sentiments dépressifs, situations de soumissions, harcèlements, emprises, mauvaises régulations émotionnelles, etc.). Vous envisagez aussi la possibilité d'acquérir certaines habiletés (capacités de communication, aptitudes à poser des limites plus tôt, à faire confiance, à être plus à l'aise dans l'affect, à avoir une meilleure hygiène de vie sans vous forcer, etc.), des savoir-faire et savoir être que vous n'auriez pas soupçonné arriver un jour à acquérir.- Un autre enjeu sous-jacent à ce premier entretien est que pour beaucoup, l'initiative de prendre rendez-vous est la conséquence d'une saturation (souffrance morale et/ou physique) qui doit être rapidement apaisée. La souffrance ne doit plus s'aggraver.En une heure, j'ai à peine le temps de vous questionner, d'appréhender votre problématique. Nous n'avons pas le temps de clarifier, d'expliquer, de nous entendre sur l'objectif et sur la manière de l'atteindre. Vous risquez donc de repartir frustré(e). Voir pire, pour certain(e)s, d'être encore plus angoissé(e)s qu'avant par des ruminations supplémentaires inutiles du genre : "mais pourquoi m'a t-il demandé cela ?", "comment va t-on s'y prendre ?", etc. L'expérience m'a montré que de nombreuses personnes en souffrance se retiennent d'appeler à cause de l'angoisse du premier entretien, de cette peur d'aller exposer à un inconnu ce qu'elles considèrent à juste titre comme intime. "Va t-il (ou elle) me comprendre ?". "Vais-je passer pour une personne mauvaise ?". "Me sera t-il (ou elle) utile ?". C'est souvent à cause de cette appréhension et de la méconnaissance du monde des psychothérapeutes que de nombreuses personnes remettent à plus tard l'initiative de prendre rendez-vous. Beaucoup de patients me disent que cela fait des années qu'ils y pensent. Puis le temps passe, la souffrance s'intensifie. Les frustrations deviennent des manques (plus graves), la fatigue occasionnée par les ruminations en boucles génère des "troubles des fonctions instinctuelles" (sommeil, alimentation, sexualité, plaisir, etc.), les addictions s'aggravent, la flamme se fragilise dans les couples lorsque les incompréhensions et contentieux s'accumulent, la fatigue (asthénie) morale ou physique n'est plus récupérée par le sommeil, on essaye de trouver (seuls) des moyens de compenser (virtuel, addictions, infidélités, etc.), certaines échéances biologiques arrivent (âge, ménopause, etc.) et parfois des regrets ("je n'ai pas pu être parent" ou "je n'ai été QUE parent", etc.), la santé se fragilise, on sature. De nombreux patients, dès le premier entretien, ont des propos du genre "c'était le platane.. la corde… les médicaments… l'internement… ou vous". D'autres m'affirment : "j'ai failli mourir" (après un accident, une opération, une séparation, etc.) "et me suis juré(e) de me prendre en mains si je m'en sortais vivant(e)". Ainsi, fréquemment (mais pas toujours), les personnes ont l'initiative parce que leurs souffrances sont devenues plus intenses que l'angoisse d'aller exposer leur intimité à un(e) professionnel(le) inconnu(e). Et c'est dans la conscience de tout cela, de ces limites dépassées, des seuils critiques atteints et d'une réelle fragilité psychologique que je recommande de commencer par une double séance.
Pour les séances en COUPLE, le rythme des entretiens est très variable. Les modalités les plus appréciées et les plus efficaces, pour le premier entretien, sont les suivantes :
La réservation d’une double séance (1h50), le même jour, que l’on divise en trois parties.
- D’abord un tiers de ce temps est alloué à chacun en entretien individuel (pendant que l’autre attend dans la salle d’attente). Ces deux espaces individuels d’expression préalable permettent notamment d’aborder les désaccords les plus conflictuels en évitant les conséquences des tensions (ouvertes ou latentes) accumulées dans le couple. On évite ainsi les débordements : les pertes de discernement, les décompensations, les critiques inutiles vis-à-vis des ressentis de l’autre (les hommes et les femmes fonctionnent différemment), les justifications « chronophages », les attitudes irrespectueuses, voir agressives, etc. En bref, ce système évite les attitudes impulsives liées à la saturation psychique voir parfois physique. Ces formes de violences morales, fréquentes en thérapie de couple, ne sont généralement pas volontaires, elles reflètent plus un besoin de décharger des tensions internes accumulées qu’une intention délibérée de nuire.Mais elles « polluent » tout de même le travail de médiation et vous font généralement perdre votre temps, votre énergie et votre argent.
Ce système permet donc une expression plus libre des ressentis de chacun et me permet aussi d’accéder à beaucoup plus d’éléments explicatifs : faits (historique), émotions particulières, attentes de chacun, état de l’affect « amoureux » et donc des motivations respectives... Tant d’éléments importants qui n’auraient peut-être pas été formulés en présence de l’autre.
- Le dernier tiers m’est quasi exclusivement réservé. C’est le temps de mon « retour », avec mes propres hypothèses diagnostiques et propositions de solutions, avec cet avantage d’être hors « accusations d’intention », hors « jugements accusateurs », etc. Mon but n’est pas de prendre parti pour l’un ou pour l’autre, mon but est LE COUPLE (sauf si l’un des deux vient pour que je l’aide à la séparation, cela arrive parfois).
- Ce système de double séance divisée en trois parties permet aussi d’éviter (tant que faire se peut) d’avoir à se perdre dans ce qu’il est encore fréquemment indiqué : que chacun aille consulter son propre psychothérapeute et que les deux aillent en consulter un troisième ensemble. Cette recommandation était adaptée à l'époque où les consultations en couple étaient réservées à un nombre plus restreint de praticiens issus d'écoles spécialisées dans ce domaine. Mais face à une demande croissante, la plupart des psychothérapeutes, quelles que soient leurs obédiences, se sont mis à proposer ce type de prestations et sur la base de formations plus diverses. De ce fait, aujourd'hui, les praticiens choisis par chacun risquent de ne pas avoir les mêmes approches, les mêmes outils. Pire encore, ils n'auront peut-être pas le même langage, la même manière de se représenter votre problématique. D'autant que dans l'histoire des psychothérapies, les différents courants de pensée se sont souvent construits dans l'opposition les uns aux autres (en fonction de visées prioritaires : les pensées, les comportements, l'émotion, le ressenti, etc.). L'on sait aujourd'hui que ces visées sont complémentaires mais cette histoire des courants de pensée a créé beaucoup de flou, de confusions. Ainsi, en matière de thérapies de couple, consulter aujourd'hui deux psychothérapeutes différents et un troisième ensemble risque de créer (s'ils n'ont pas tous les mêmes références) un rythme d'évolution inégal pour chacun et des manières différentes d'aborder votre problématique. Le risque est donc de perdre du temps, d'encore moins bien se comprendre voir d'accentuer la fragilité de votre couple au lieu de le solidifier.
Pour le cas de plannings difficilement compatibles (enfants à faire garder, temps professionnels chargés…), le principe de cette division peut être maintenu sous forme de deux séances individuelles (d'une heure chacune) suivies d’une séance (d'une heure) à trois.- Lorsque les conditions sont réunies et que nous nous entendons sur ce fait, nous nous contentons ensuite d'entretiens de 55 mn à trois.